« Une femme qui se coupe les cheveux est une femme qui s’apprête à changer de vie » : comment nos émotions impactent nos cheveux selon un morphopsychologue

• Considérés comme les antennes du ciel dans la médecine chinoise, les cheveux ont toujours eu une vertu spirituelle.
• Coloré, raccourci ou allongé, le cheveu est un véritable accessoire pour la femme dès qu’elle veut se transformer.
• Pour mieux comprendre ses pouvoirs cachés, Marc Dugast, ancien président de l’élection de Miss France au côté de Jean-Paul Gaultier et morphopsychologue vous dévoile ses vertus.

« Le cheveu, c’est l’essentiel, je dirai, pour être dans l’esprit de la féminité. Pour une femme, je ne dirai pas que c’est tout, mais les cheveux ont énormément d’importance dans l’image de soi », nous explique Marc Dugast, morphopsychologue. 

Dès l’Ancien Testament, les cheveux ont une vertu divine à travers l’histoire de Samson et Dalila. Dalila a coupé les cheveux de Samson durant son sommeil, le privant ainsi de sa force divine. Par un principe de base, le cheveu relie l’âme qui constitue notre entité.  

Couper ses cheveux n’est alors pas anodin. Souvent déclenché par un événement qui bouleverse notre vie, couper ses cheveux permet de révéler une part de notre personnalité que l’on n’a jamais exposée.  

Un coup de ciseau est souvent l’étape primordiale pour un changement radical dans la vie d’une femme. Coco Chanel l’a dit : « Une femme qui se coupe les cheveux est une femme qui s’apprête à changer de vie. » 

Deux à sept ans, c’est la durée de vie estimée pour un cheveu. L’analyse trichologique permet de retracer l’ADN d’une personne grâce aux protéines du cheveu, véritable carte d’identité biologique capable d’identifier les individus.  

Peut-on considérer nos cheveux comme gardien de nos souvenirs ?  

Marc Dugast : Il est vrai que les cheveux gardent les souvenirs. À travers un cheveu, on peut récupérer l’ADN de la personne. Sur le plan physiologique, oui, le cheveu garde le souvenir, si quelqu’un utilise des drogues, des stupéfiants, cela se voit dans son cheveu. Mais son pouvoir est également intérieur. À chaque fois qu’on a besoin d’un changement radical, la coupe permet un changement de vie qui a pour conséquence un changement de fond. 

Quand se produit ce changement ? 

Le premier changement se fait à l’adolescence lorsque la jeune fille veut rompre avec sa mère. La coupe de ses cheveux marque la rupture avec l’image que ses parents avaient d’elle. L’adolescente veut se sentir libre et se séparer de son ancienne image pour s’extraire des blocages et des interdits parentaux. 

La deuxième vague de changement se produit lors de la fameuse quarantaine qui est maintenant devenue la cinquantaine. L’âge a changé, car on observe un véritable décalage psychologique du fait que les enfants restent plus longtemps chez leur parent. Cela fait qu’ils sont matures moins vite, ce qui provoque un décalage de 6-7 ans à peu près.  

Ainsi, à cinquante ans, se produit ce besoin inconscient et naturel de se retrouver tel que l’on est. Les cinquante premières années représentent sa genèse, son éducation, sa culture sociale… Mais il arrive ce moment où la femme a une crise existentielle et souhaite se retrouver avec elle-même. Le changement de coupe créait ainsi une rupture avec ses souvenirs et l’ancienne image qu’elle avait d’elle. Il s’agit d’un grand changement de fond, d’une prise d’indépendance pour se libérer de cette emprise familiale et génétique qui a posé sur elle pendant tout ce temps. C’est le besoin de se retrouver elle-même. 

À partir du moment qu’on les coupe très court, on quitte sa base et ses racines et là, on rentre dans autre chose, dans une autre version de soi-même »

Marc Dugast

Est-ce une bonne idée de couper radicalement nos cheveux après une rupture ? 

Couper ses cheveux signifie reprendre sa vie en main. Une rupture symbolise un changement de cap, un changement de fond, puisque la rupture, c’est une nouvelle vie qui s’annonce et ça passe symboliquement par couper ses cheveux, changer de look, changer de couleur. Les cheveux vont être directement imprégnés de ce grand changement.  

Quand passer le pas pour une nouvelle coupe ?  

Avant de procéder à la coupe, il faut poser la question symboliquement du pourquoi pour confirmer ce besoin de rupture. Pour un changement radical, ce n’est pas juste la volonté d’avoir une coiffure plus tendance, plus mode ou plus adapté, là, c’est vraiment la volonté de changer de tête et ainsi de fond. Parfois, ça peut engendrer un traumatisme personnel si la cliente n’était pas préparée à ce changement. Je préconise pour l’ado de couper plus court, mais de respecter une certaine longueur pour que le cheveu continue de toucher l’épaule. Un cheveu qui touche l’épaule, touche encore le corps, elle touche encore sa base qui la relie à ses racines. À partir du moment qu’on les coupe très court, on quitte sa base et ses racines et là, on rentre dans autre chose, dans une autre version de soi-même. On va devenir plus indépendante par principe de base. 

Quels sont les risques d’un changement radical ?  

Lorsque votre choix se porte sur une coupe très courte, vous coupez une partie de votre féminité pour affirmer ce que vous êtes. Ce choix marque que vous ne souhaitez plus dépendre de qui que ce soit et vous prenez en indépendance. Mais un mauvais choix de coupe de cheveux peut entraîner le fait que la cliente ne se ressent pas bien dans son intérieur. Ça peut aller jusqu’à plus se supporter. Aujourd’hui, on peut être influencé par l’ensemble des modèles que nous trouvons sur Internet. Florence Foresti disait, « on pense que la tête vient avec la coupe de cheveux » et c’est ce que souhaitent les clientes. Mais parfois, le coiffeur ne peut rien faire, car le problème est plus profond et la cliente n’est pas en adéquation avec l’image révélatrice d’elle-même.