- Trois carabiniers sont morts mardi dans l’explosion d’une ferme dans le nord de l’Italie.
- Les forces de l’ordre venaient expulser les habitants, qui avaient déjà menacé de faire exploser la bâtisse.
- Une équipe du 20H de TF1 s’est rendue sur place.
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Le 20H
Cela ressemble à une scène de guerre en pleine campagne italienne. Mardi 14 octobre, à 3h du matin, une explosion a retenti dans une ferme à Castel d’Azzano, en Vénétie, provoquant son effondrement et faisant trois morts et 11 blessés parmi les forces de l’ordre qui tentaient d’expulser les habitants.
Lorsque nos journalistes sont arrivés sur place, ils ont rapidement compris que l’explosion était volontaire. « Les forces de l’ordre ont senti une forte odeur de gaz et entendu un sifflement suspect avant d’entrer dans le corps de ferme derrière moi
, a expliqué Laura Roudaut, correspondante de TF1-LCI en Italie. Les enquêteurs ont ensuite découvert cinq bonbonnes de gaz disposées à différents endroits de la maison ainsi que des engins incendiaires de type Molotov. Le caractère criminel de l’explosion fait peu de doute. »
Ils ont allumé une bouteille de gaz et la déflagration a frappé nos militaires de plein fouet
Ils ont allumé une bouteille de gaz et la déflagration a frappé nos militaires de plein fouet
Claudio Papagno, chef des carabiniers de la province de Vérone
Les trois victimes, Marco Piffari, Davide Bernardello et Valerio Daprà, faisaient partie d’une équipe spéciale d’intervention de la gendarmerie. « Nous avons été confrontés à un geste de folie absolue. Ils ont allumé une bouteille de gaz et la déflagration a frappé nos militaires de plein fouet »
, a raconté à la presse Claudio Papagno, chef des carabiniers de la province de Vérone, choqué par cet événement tragique.
« Je suis avec compassion et tristesse l’évolution de ce dramatique événement, qui nous rappelle la valeur et le sacrifice quotidien de ceux qui servent l’Italie et ses citoyens »
, a réagi pour sa part sur X la Première ministre italienne, Giorgia Meloni.
Les habitants menaçaient de faire exploser la ferme
Les habitants, une fratrie d’agriculteurs et éleveurs d’une soixantaine d’années, se trouvaient à l’étage au moment de l’explosion et ont également été blessés. En difficulté financière et sous le coup d’une procédure d’expulsion, ils refusaient d’être relogés dans un appartement.
Sur des images du Corriere del Veneto
montrant déjà, en octobre 2024, la sœur de la fratrie être évacuée de la maison, celle-ci menaçait de tout faire exploser avec ses frères. « On s’est opposés à l’expulsion par tous les moyens. On a rempli la maison de gaz pour pouvoir lutter »
, prévenait alors Maria Luisa Ramponi.
Les trois sexagénaires, dont l’un avait pris la fuite après l’explosion, ont été interpellés, selon le président de la Vénétie, Luca Zaia. Mis en examen pour homicide volontaire, ils risquent la prison à perpétuité.