- L’Union française des industries pétrolières a indiqué mercredi que les carburants à la pompe augmenteraient de 4 à 6 centimes par litre au 1er janvier.
- Il s’agit, explique-t-elle, de la répercussion de la hausse des obligations liées aux certificats d’économie d’énergie.
- Mais il ne s’agit pas d’une nouvelle taxe et les prix de l’essence devraient être au même niveau qu’en début d’année.
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Bientôt une hausse des prix des carburants à la pompe ? C’est ce qu’a indiqué l’Union française des industries pétrolières (Ufip) mercredi. Un sujet très sensible, car personne n’a oublié les Gilets jaunes. Il ne s’agit toutefois pas d’une nouvelle taxe, mais d’un dispositif déjà existant.
Concrètement, l’Ufip évoque dans les colonnes de Ouest-France
(nouvelle fenêtre) une hausse de 4 à 6 centimes d’euros par litre au 1ᵉʳ janvier 2026 en répercussion des certificats d’économie d’énergie (CEE) (nouvelle fenêtre).
Les CEE concernent toutes les énergies, et pas les seuls carburants
Ce dispositif, créé en 2005, repose sur le principe du pollueur-payeur : les fournisseurs d’énergie doivent financer des actions de réduction de la consommation d’énergie et d’amélioration de l’efficacité énergétique. Or, cette obligation a été revue à la hausse dans un décret paru le 1ᵉʳ octobre pour une application au 1ᵉʳ janvier : l’enveloppe des CEE a été rehaussée de 27% pour atteindre plus de 8 milliards d’euros, et finance désormais le leasing social, le bonus écologique et les actions de rénovation énergétique.
Une hausse que les fournisseurs font en partie peser sur les factures des Français, que ce soient les factures d’électricité, de gaz ou de carburant. Il ne s’agit donc pas d’une taxe spécifique visant les producteurs d’essence, ni d’une nouvelle taxe puisque les CEE existent depuis 2005.
De 11 centimes le litre à 15 centimes
De fait, aujourd’hui, leur part représente 11 centimes du prix du litre d’essence. Au 1ᵉʳ janvier, celle-ci devrait donc être comprise entre 15 et 17 centimes d’euros. Celle-ci devrait être répercutée par tous les distributeurs de carburant, même si le marché n’est pas régulé comme le gaz et l’électricité. Le président de l’Ufip, Olivier Gantois, se dit en effet « certain
» que cette hausse sera répercutée, étant donné que « les marges nettes des distributeurs, ce qui reste dans leur poche, sont de l’ordre de 1 à 2 centimes d’euros
« .
Interrogé sur LCI, le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a, lui aussi, évoqué une hausse de 4 à 5 centimes d’euros le litre à partir du 1ᵉʳ janvier.
Mais dans l’équation, il faut aussi regarder l’évolution du prix des carburants. Le prix du baril a fortement baissé cette année, de 76,35 euros début janvier à 55,30 euros en novembre, confirme l’Ufip à TF1, précisant que cette baisse s’est traduite par une baisse de 6 centimes d’euros sur le SP95 : 1,76 euro le litre en janvier contre 1,70 euro en novembre.
Concrètement, la future hausse liée aux CEE a donc été absorbée par la baisse liée au coût du carburant : on reviendrait donc au prix de janvier 2025, et pas plus haut.









