- Une enseignante de 52 ans, déjà condamnée à une amende pour avoir frappé une enfant de 3 ans à Paris, ne pourra plus exercer jusqu’en mai 2026.
- L’institutrice a été suspendue un an sans versement de salaire par le rectorat, a annoncé, samedi 7 juin, à l’AFP son avocat Me Laurent Hazan.
Elle devra attendre mai 2026 pour enseigner de nouveau. L’institutrice de 52 ans, condamnée en février à une amende pour avoir violenté une enfant de 3 ans en classe à Paris après avoir perdu son « sang-froid »
, a été suspendue un an sans versement de salaire par le rectorat, a appris, samedi 7 juin, l’AFP auprès de son avocat.
« Cette sanction est extrêmement lourde et disproportionnée »
, a réagi le conseil de l’enseignante, Me Laurent Hazan, joint par l’AFP, confirmant une information du Parisien
(nouvelle fenêtre). Sa cliente, qui a reçu début mai une sanction administrative de deux ans de suspension, dont un avec sursis, sans traitement, a déposé un recours « gracieux et hiérarchique »
auprès du rectorat et de la tutelle de ce dernier, le ministère de l’Éducation nationale.
Cette sanction est extrêmement lourde et disproportionnée
Cette sanction est extrêmement lourde et disproportionnée
Me Laurent Hazan, avocat de l’enseignante
« Nous espérons que la durée de cette suspension sans salaire soit réduite. En cas d’échec, ce que nous n’espérons pas, nous saisirons le tribunal administratif »
, a indiqué l’avocat. « Cette sanction va à l’encontre de l’enquête interne qui préconisait la clémence et un accompagnement »
, a relevé Me Hazan, défendant le parcours « sans aucune difficulté »
de l’institutrice au cours de ses 30 ans de carrière.
Suspendue à titre provisoire depuis les faits, survenus au lendemain de la rentrée, l’enseignante n’a pas exercé depuis. Contacté samedi, le rectorat n’a pas encore répondu.
Le 3 septembre 2024, elle avait été filmée par une mère d’élève en train d’asséner un violent coup au niveau du dos à une petite fille en larmes, dans l’école maternelle des Frères Voisin, située dans le XVᵉ arrondissement de Paris. Cette scène s’était déroulée au lendemain d’une rentrée difficile pour cette classe de petite section de maternelle où étaient accueillis 29 élèves, certains atteints de handicap.
Le 21 février dernier, le tribunal correctionnel de Paris, qui avait condamné la quinquagénaire à 3.000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis, avait décidé de ne pas inscrire cette condamnation à son casier judiciaire. Les juges avaient alors tenu compte de « l’intensité du coup porté »
à la fillette de 3 ans, ainsi que du contexte de « forte pression »
pesant sur l’institutrice, et du fait qu’il s’agissait d’un « fait isolé »
.