Une femme a été condamnée vendredi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) à trois ans de prison dont deux avec sursis pour avoir brûlé sa fille avec un fer à repasser.
Des camarades de classe de l’adolescente avaient dévoilé à sa famille une vidéo à caractère sexuelle de cette dernière.
Le frère de la victime a également été condamné pour violence.
Les juges ont décrit des « faits particulièrement graves ». Ce vendredi, une femme comparaissait devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour « violences avec menace ou usage d’une arme suivie d’incapacité supérieure à huit jours ». Elle a été condamnée à trois ans de prison dont deux avec sursis pour avoir brûlé avec un fer à repasser sa fille, âgée de 15 ans au moment des faits. L’accusée s’est également vu retirer l’autorité parentale de la victime.
La scène de violences familiales avait éclaté après que l’adolescente avait été victime de « revenge porn ». Le 31 mars, des camarades de classe de la collégienne s’étaient présentés à son domicile pour montrer à sa famille une vidéo dans laquelle on la voyait faire une fellation à un élève. « Ma mère est alors partie chercher un fer à repasser, elle l’a branché, elle a attendu qu’il soit chaud », a raconté l’adolescente à l’infirmière du collège, puis à la police, un témoignage lu à l’audience par le procureur. Sa mère aurait d’abord tenté de lui « brûler la bouche », avant de « coller » le fer chaud sur son mollet.
Frappée par son frère
Une photo montrée au tribunal montre la peau du mollet de la victime arrachée sur une soixantaine de centimètres, ainsi qu’une seconde blessure au menton. Le frère de l’adolescente a également reconnu l’avoir frappée après l’avoir tirée au sol. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis pour « violences sans incapacité ».
A l’audience, la mère a évoqué sa « honte » et son « énervement » au moment des faits, tout en assurant ne pas avoir eu « d’intention » de brûler sa fille. De son côté, le frère a dit « regretter fortement » son geste et demandé à sa sœur de le « pardonner ». La défense a parlé d’une « culture où la sexualité est taboue » et invoquée un « geste impulsif » d’une « mère dépassée qui a mal réagi, pété les plombs », bien qu’habituellement « douce et aimante ». « C’était la première et la dernière fois », ont plaidé les deux accusés.