Les multinationales américaines, pas plus que leurs homologues européennes, ne goûtent la guerre commerciale lancée par le président des Etats-Unis, Donald Trump. La publication de leurs résultats du premier trimestre, mercredi 23 avril, a été l’occasion pour le fabricant de Post-it 3M, l’opérateur de télécoms AT&T ou encore le spécialiste du matériel médical Boston Scientific d’alerter sur les conséquences néfastes de cette politique. Récession, inflation, pénuries : les inquiétudes montent outre-Atlantique, pourtant, certaines voix discordantes s’y font entendre. Celles qu’écoute M. Trump ? Car une partie des industriels localisés aux Etats-Unis rêvent de se placer sous la protection du bouclier brandi par le nouveau « Captain America ». A fortiori si l’acier qui l’a façonné ne provient plus du Canada, mais de Pittsburgh (Pennsylvanie).
C’est le cas de Whirlpool. Marc Bitzer, le directeur général du géant des réfrigérateurs, s’est félicité, mercredi, des taxes aux frontières susceptibles d’éliminer les avantages indus dont bénéficient ses concurrents étrangers. « Depuis 2020, les producteurs asiatiques ont exploité des failles » dans les barrières douanières, qui ont créé un écart de prix de 70 dollars (62 euros) par appareil électroménager, au détriment des industriels américains, plaide la firme du Michigan. Celle-ci produit l’essentiel de ses lave-linge et autres réfrigérateurs aux Etats-Unis, où elle réalise 80 % de son chiffre d’affaires : les ventes additionnelles sur le marché domestique peuvent ainsi compenser un recul de ses exportations en Europe ou en Asie.
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