Chido, le 14 décembre 2024 à Mayotte, avait fait 40 morts et 41 disparus. Garance, le 28 février à La Réunion, a tué cinq personnes. En deux mois et demi, les deux départements français situés dans le sud-ouest de l’océan Indien ont été traversés et meurtris par des cyclones tropicaux. Avec 40 % d’habitat précaire, l’archipel mahorais a été en grande partie rasé. Soumis à des vents allant jusqu’à 234 km/h et à des « pluies exceptionnelles » selon Météo France, La Réunion a vécu un « cataclysme ». Un mot utilisé par de nombreux habitants de l’île, effrayés par ce qu’ils ont vécu ou par les images de chaos diffusées sur les réseaux sociaux.
Les vents ont arraché des milliers de toitures, brisé des arbres, défiguré de nombreux sites. Le déluge et la boue ont détruit des routes, inondé des centaines d’habitations, emporté des voitures jusque dans l’océan. Evoquant les dégâts et « la détresse de ceux qui ont tout perdu », le ministre des outre-mer, Manuel Valls, en visite, les 6 et 7 mars à La Réunion, estime que « l’Hexagone n’a pas suffisamment pris conscience de ce qui s’est passé ». Le numéro trois du gouvernement Bayrou a annoncé, dans un contexte de contraintes budgétaires, la mise en place d’un fonds de secours exceptionnel de 200 millions d’euros pour les collectivités territoriales de l’île afin de servir « la reconstruction des équipements publics ».
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