Voir Madrid et puis stop. A sa manière, Javier Guillen aura tenu parole. Depuis le début de la semaine, le patron du Tour d’Espagne le martelait : « Notre intention est d’arriver à Madrid. Il n’y a pas de plan B ». Et dimanche 14 septembre, les 153 coureurs rescapés du peloton de la Vuelta sont bien entrés dans la capitale espagnole. Mais à peine quelques kilomètres plus tard, à 57,6 km de la ligne d’arrivée, ils ont été contraints de mettre pied à terre, cette fois définitivement.
« Pour des raisons de sécurité, la 21e étape (…) a été écourtée. Il n’y aura pas de cérémonie sur le podium », se sont bornés à communiquer les organisateurs. D’abord hésitants, les coureurs ont peu à peu rejoint les voitures de leurs équipes, à l’image de Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike), maillot rouge privé de ses lauriers réconforté par ses équipiers, contraint de quitter l’asphalte brûlant de Madrid. A quelques encablures de là, plusieurs milliers de manifestants avaient fait tomber les barrières et notamment envahi l’artère Gran Via que les coureurs devaient parcourir à neuf reprises. Ainsi s’est terminée la 80e édition de la Vuelta : sous une pluie de lacrymogènes. Inachevée.
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