Emmanuel Macron a ressorti son costume le plus vert, celui qu’il endosse lors des sommets internationaux et des conférences des parties (COP) pour le climat. Depuis son arrivée à la Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC), le président de la République multiplie les déclarations très allantes sur l’écologie et très offensives contre les pays les moins vertueux. Des sorties que ne renierait aucun des 2 300 scientifiques présents à Nice.
« Le climat, comme la biodiversité, ce n’est pas une question d’opinion, c’est une question de faits scientifiquement établis », a ainsi lancé le président de la République, lundi 9 juin, en accueillant les 63 autres chefs d’Etat et de gouvernement. Les ambitions prédatrices de Donald Trump et d’autres puissances ? « Les abysses ne sont pas à vendre et pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre », a répondu le chef de l’Etat le même jour. La volonté des Etats-Unis de forer les fonds marins ? « Une folie furieuse… »
Un positionnement habituel pour Emmanuel Macron sur la scène internationale. Le 1ᵉʳ juin 2017, il avait fait une entrée remarquée dans la diplomatie climatique en lançant « Make Our Planet Great Again », le soir où Donald Trump avait sorti les Etats-Unis de l’accord de Paris. Même si son image s’est ternie depuis quelques années, il tient toujours des discours mobilisateurs lors des COP. « La priorité des priorités est que les pays les plus avancés sortent des fossiles », avait-il insisté, le 1ᵉʳ décembre 2023, lors de la COP28 à Dubaï, aux Emirats arabes unis.
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