- La Fédération hospitalière de France a publié mardi 2 septembre un baromètre qui dépeint de légères améliorations du côté des urgences de l’hôpital public.
- Toutefois la situation reste précaire, notamment en raison du manque de lits et de personnels.
Du léger mieux mais… Dans son dernier baromètre paru mardi 2 septembre, d’après une enquête réalisée fin août auprès de 277 sites publics, la Fédération Hospitalière de France (FHF) se veut relativement optimiste. Elle décrit « une tendance générale encourageante confirmant la dynamique entrevue à partir de 2023 »
du côté des hôpitaux publics et de leurs urgences, « malgré un contexte demeurant contraint ».
« L’
hôpital public
est performant. Il est même ultra-performant, au regard des contraintes qu’il assume chaque jour »
, assure le patron de la FHF, Arnaud Robinet. Parmi les point satisfaisants, la « baisse significative des difficultés de recrutement »
et « la poursuite du recul de l’absentéisme »
. « Le retour aux niveaux de 2019 témoigne d’un cercle vertueux qu’il s’agit désormais de soutenir »
, appelle l’organisation, qui espère ne pas payer les pots cassés de l’actuelle crise politique.
Des problèmes structurels qui demeurent
Pour autant, la situation demeure précaire et de nombreux problèmes restent non résolus. D’ailleurs, seul un établissement interrogé sur cinq considère que la situation s’est améliorée cet été, la moitié la jugeant stable, et 30% estimant qu’elle s’est dégradée. Les principaux obstacles au bon fonctionnement du système sanitaire restent inchangées, à savoir le nombre de lits trop faibles (61% des hôpitaux pointent ce facteur) et des effectifs trop légers dans certaines spécialités (60% des établissements remontent un manque de personnel). Cette dernière carence reste, en partie, compensée par le recours aux heures supplémentaires et à l’intérim, ce qui engendre des coûts supplémentaires.
L’été écoulé est la meilleure illustration de cette amélioration teintée de fragilité. Le nombre de fermetures de services d’urgences a reculé au cours des derniers mois : seuls 12% des établissements ont dû fermer au moins une fois leur service
d’urgences, contre 18% à la même période en 2024. « La pression sur les services d’urgence au cours de l’été est accentuée par des failles dans la solidarité territoriale »
, déplore la FHF. Si « les hôpitaux et établissements publics ont tenu bon pendant l’été (…) les tensions auxquelles ils font face n’ont pas disparu. Bien au contraire, elles ont été renforcées par les épisodes caniculaires particulièrement intenses »
, pointe encore la déléguée générale de la FHF, Zaynab Riet.