Nous sommes dans l’Entre-deux-Mers, cette bande de terre du Bordelais, entre Garonne et Dordogne, réputée pour ses blancs à prix doux, mais qui est aujourd’hui l’un des vignobles les plus touchés par la crise de surproduction de vin, au point qu’on y arrache des vignes. La vigneronne Valentine Picant, à la tête du domaine Hostens-Picant, dans l’appellation sainte-foy-côtes-de-bordeaux, est loin de ces tourments. Car elle a su dynamiser un carnet de clients atypique, qui lui permet de voir l’avenir avec une certaine sérénité. Et donc de montrer une voie au Bordelais pour sortir de la crise.
En ce dimanche d’avril, la dynamique vigneronne n’a pas le temps de profiter de la piscine du domaine, ou de souffler un instant face au coteau de vignes ourlées de forêts, qui entourent la belle demeure du XVe siècle, plantée dans un village de 600 âmes, Les Lèves-et-Thoumeyragues (Gironde). Elle a préparé un navarin d’agneau géant pour une quinzaine de clients du Nigeria.
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