Cela faisait des mois que les acteurs de la rénovation urbaine et de la politique de la ville attendaient un arbitrage de l’exécutif concernant l’avenir de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Et plus précisément depuis la remise, le 18 février, d’un rapport intitulé « Ensemble, refaire la ville. Pour un renouvellement urbain résilient des quartiers et des territoires fragiles », prônant la poursuite du renouvellement urbain dans les quartiers populaires.
Jeudi 12 juin, la ministre du logement, Valérie Létard, est venue annoncer la bonne nouvelle en clôture des journées nationales de l’ANRU, à Paris, devant un parterre de plusieurs centaines de personnes. Une mission de préfiguration va être lancée afin de définir les modalités de la poursuite de cette politique publique engagée depuis 2004. « C’est une victoire, on est parti de loin », a lancé la ministre. Son discours a été accueilli par une ovation debout.
Cet établissement public, officiellement créé par décret en février 2004 par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la ville de Jacques Chirac, est chargé depuis plus de vingt ans de « restructurer, dans un objectif de mixité sociale et de développement durable, les quartiers classés en zone urbaine sensible », aujourd’hui rebaptisés « quartiers prioritaires de la politique de la ville ». « Si on est tous réunis ici aujourd’hui c’est parce que tu nous as montré la voie », a dit la ministre, la larme à l’œil et la voix tremblante, à M. Borloo, son mentor politique, assis au premier rang. « Malgré ce moment politique particulier et les incertitudes budgétaires, je voulais venir vous assurer de cet engagement [à travailler sur les modalités du futur de la rénovation urbaine] », a-t-elle poursuivi.
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