Pour se protéger contre le VIH, il existe plusieurs solutions, dont le préservatif ou la PrEP.
Pour rappel, il s’agit d’un traitement préventif principalement proposé aux personnes à risque.
Récemment, les autorités sanitaires ont toutefois appelé à étendre ce traitement.
Après une forte baisse observée en 2020, le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité au VIH a drastiquement augmenté les deux années suivantes. Selon Santé Publique France (nouvelle fenêtre), entre 4 200 et 5 700 personnes ont été diagnostiquées positives en 2022. Pour lutter contre cette hausse inquiétante, il est recommandé d’utiliser des moyens de contraception (nouvelle fenêtre), et plus précisément les préservatifs masculin et féminin qui, lorsqu’ils ne sont pas déchirés ou mal mis, sont fiables à 100 %. Pour rappel, le préservatif est l’outil le plus utilisé, mais surtout le plus accessible pour se protéger et protéger son partenaire contre le VIH et les infections sexuellement transmissibles (IST).
VIH : pourquoi les autorités sanitaires appellent à élargir la PrEP ?
Dans certains cas, lorsqu’il n’est pas possible d’utiliser systématiquement un préservatif , il est toujours possible de se protéger. En effet, il existe un traitement préventif, baptisé PrEP, (Prophylaxie Pré-Exposition ou Pre-Exposure Prophylaxis en anglais), qui consiste à prendre un médicament antirétroviral afin de ne pas être contaminé par le VIH. Cette solution s’adresse donc aux personnes qui ne sont pas porteuses du virus. Mais alors que ce traitement était principalement proposé aux hommes ayant de multiples rapports homosexuels, les autorités sanitaires ont récemment appelé toutes les personnes à risque à y avoir recours.
Dans un communiqué publié quelques jours seulement avant la journée internationale de la lutte contre le sida (1er décembre, NDLR), la Haute Autorité de santé (HAS), l’Agence nationale de recherches sur le sida – Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE) et le Conseil national du sida (CNS) déclarent que la PrEP doit être étendue « à toutes les situations estimées comme à risque d’exposition au VIH, quels que soient le genre et l’orientation sexuelle des personnes ».
VIH : des cas diagnostiqués tardivement
Si les autorités sanitaires incitent toutes les personnes à risque à prendre ce traitement, c’est avant tout parce que près d’un quart des infections au VIH sont découvertes à un stade tardif. Avec une telle annonce, la Haute Autorité de santé espère ainsi « renforcer les actions de prévention et de dépistage ciblées et répétées dans les populations les plus exposées, tout en poursuivant le dépistage systématique en population générale ». « Après un accident d’exposition sexuelle, un enchaînement entre le traitement post-exposition et le traitement préventif pré-exposition est recommandé », concluent les autorités sanitaires.