Aline Olié décidait d’enquêter et de poursuivre – ou non – les policiers accusés de violences pendant les manifestations contre la réforme des retraites, en 2023, à Paris. Nommée en janvier 2023, la cheffe de la section AC2 du parquet de Paris, responsable des affaires liées à la presse et aux libertés publiques, a quitté son poste en janvier. Le groupe de huit magistrats qu’elle dirigeait est moins médiatisé que l’inspection générale de la police nationale (IGPN). Pourtant, il peut décider de confier une enquête à la police des polices, qu’elle mène alors sous la direction des parquetiers. Deux ans après le mouvement contre la réforme des retraites, les procédures ouvertes par cette section sont quasiment toutes closes. Son ancienne cheffe en dresse un premier bilan et analyse une période de maintien de l’ordre d’une grande intensité, marquée selon elle par un moindre usage des armes de force intermédiaire (Flash-Ball, lance-grenades, grenades, etc.), mais aussi par un manque de hiérarchie intermédiaire sur le terrain.
Où en sont les enquêtes ouvertes à la suite des agissements policiers litigieux ?
Sur l’ensemble de la période de mobilisation [contre la réforme des retraites], nous avons ouvert 64 procédures, parmi lesquelles deux sont en cours d’instruction, deux font toujours l’objet d’une enquête par l’IGPN et une demeure à l’analyse. Pour le reste, nous avons déjà procédé à 49 classements sans suite : pour 40 cas, car l’infraction nous est apparue insuffisamment caractérisée ; dans les 9 autres cas, les auteurs n’ont pas été identifiés.
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