La septième chambre de la cour d’appel de Paris a rendu, mardi 22 avril, un arrêt qui fera date en matière de droit boursier. Alors que la juridiction d’appel donne rarement tort à l’Autorité des marchés financiers (AMF), elle a désavoué le gendarme des marchés de façon cinglante sur un dossier sensible, celui de la scission de Vivendi. Cette décision pourrait coûter cher à Vincent Bolloré, même s’il est bien trop tôt pour chiffrer la facture.
Pour comprendre, il faut se remémorer les débats de l’automne 2024. A l’époque, le groupe Vivendi, détenu à près de 29,9 % par le groupe Bolloré, met la dernière main à une opération financière majeure, consistant à se couper en quatre morceaux distincts : Canal+, Havas, Louis Hachette et Vivendi résiduel. De quoi « révéler le vrai potentiel » des actifs noyés dans un conglomérat peu goûté par la Bourse, promettaient, le 29 octobre, dans une interview aux Echos, le président du conseil de surveillance, Yannick Bolloré, et le président du directoire, Arnaud de Puyfontaine.
Et de chiffrer : « La valeur de nos actifs est autour de 16 milliards d’euros. » Las, les quatre sociétés, indépendantes depuis le 16 décembre 2024, pesaient ensemble 7 milliards d’euros, lundi 21 avril, juste avant l’annonce de la décision de la cour d’appel, autrement dit bien loin du compte.
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