Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Moscou disait attendre un « signal ». Après l’appel téléphonique du président américain, mercredi 12 février, Vladimir Poutine peut désormais dérouler sa tactique habituelle : amadouer et patienter pour s’imposer. Le chef du Kremlin, qui avait loué, le 24 janvier, l’« intelligence » et le caractère « pragmatique » de Donald Trump, l’invite désormais à Moscou. La dernière visite d’un président américain à dans la capitale russe remonte à 2009, lorsque Barack Obama s’y était rendu ; Vladimir Poutine était alors premier ministre. Trois ans après le début de l’« opération militaire spéciale » du Kremlin en Ukraine, invasion lancée sous la présidence de son prédécesseur honni, Joe Biden, la seule perspective de ce voyage offre à Donald Trump un premier succès en vue de clore ce qu’il a appelé « cette guerre ridicule ».
Vladimir Poutine avait déjà déclaré que l’« opération militaire spéciale » aurait pu être évitée si Donald Trump « avait été président, s’ils ne lui avaient pas volé la victoire en 2020 ». Au terme de leur heure et demie de conversation mercredi, il lui a promis des « pourparlers de paix ». Il faudra « s’attaquer aux causes profondes du conflit », comme a insisté après l’entretien Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
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