- Les gardes à vue des deux suspects interpellés après le spectaculaire cambriolage se terminent ce mercredi.
- Les deux hommes continuent de nier leur implication même si des traces de leur ADN ont été retrouvées sur certains éléments cruciaux.
- Mais il reste encore de nombreuses questions à éclaircir dans cette enquête hors norme.
Leur garde à vue doit se terminer ce mercredi 29 octobre. Et les deux hommes soupçonnés d’avoir participé au cambriolage du siècle dans le musée du Louvre continuent de nier les faits. Pourtant, grâce à un travail minutieux, les enquêteurs ont retrouvé leur ADN sur plusieurs objets. Tout d’abord sur un casque de scooter abandonné près du Louvre qui a permis d’interpeller le premier individu âgé de 39 ans quelques minutes avant qu’il ne s’envole vers l’Algérie.
Ensuite, sur un gilet jaune tombé dans leur fuite sur le pont de Sully. Les traces ADN ont, cette fois, permis d’arrêter le second suspect à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), alors que l’individu était déjà fiché. Le résultat d’un travail d’enquête colossal et particulièrement difficile. « On peut avoir des objets manipulés par plusieurs personnes et du coup, on peut avoir des ADN mélangés. Ça va être un vrai travail de fourmi au niveau de la police scientifique pour pouvoir extraire un ADN pertinent »
, explique Sébastien Aguilar, policier scientifique au syndicat Snipat, dans le reportage en tête de cet article.
Les enquêteurs continuent aussi d’analyser les ADN prélevés sur le monte-charge utilisé pour se hisser sur le balcon de la galerie Apollon ainsi que sur l’un des scooters retrouvés. Des éléments cruciaux alors que deux autres suspects sont toujours dans la nature. Et que plusieurs questions restent toujours, à ce jour, sans réponse. « Avaient-ils d’autres complices ? Quel est le commanditaire ? Est-ce que c’est une de ces quatre personnes ? Ou est-ce que c’est quelqu’un d’autre ? Et puis il y a ceux qui ont pu aider, notamment pour voler, par exemple le camion, et ceux qui ont pu les aider dans leur fuite »,
interroge Christian Flaesch, ancien directeur de la police judiciaire de Paris.
Une autre question reste encore sans réponse. Où se trouvent les bijoux volés ? Et pour cette interrogation, chaque seconde compte pour espérer les retrouver.









