Les volleyeurs français ont fait le plein de confiance à un mois du début du tournoi olympique (27 juillet – 10 août). Samedi 24 juin, les Bleus ont battu chez elle, à Lodz, la Pologne, en demi-finales de la Ligue des nations. Leaders du classement mondial et champion d’Europe en titre, les Polonais faisaient jusqu’à présent figure de grands favoris dans la perspective des Jeux de Paris.
Couronnés à Tokyo en 2021, les Français vont tenter de conserver leur titre à Paris, un exploit que seuls deux pays ont accompli dans l’histoire de ce sport, les Etats-Unis et la Russie. En attendant, l’équipe de France va tenter, dimanche, de décrocher, trois ans après son dernier succès, une quatrième Ligue des nations. Cette compétition éprouvante, qui se déroule sur trois continents, rassemble chaque été les 16 meilleures équipes du monde. Les Bleus partiront favoris, demain, face à la Slovénie ou au Japon, qui s’affrontent samedi soir à 20 heures.
Le score de cette demi-finale témoigne de l’intensité du match, qui s’est déroulé dans une salle pleine à craquer (12 000 spectateurs) : 25-22, 22-25, 23-25, 25-20, 16-18. Battus de peu, les Polonais avaient pourtant bénéficié d’un jour de récupération de plus que les Français, vainqueurs la veille des Italiens, champions du monde en titre, en cinq sets également (19-25, 25-20, 22-25, 25-22, 15-11). Dans le tie-break, les Polonais ont eu deux services pour conclure, mais les Français n’ont pas tremblé, et c’est le jeune pointu Théo Faure, d’une solidité mentale impressionnante, qui a délivré les Bleus sur un dernier smash.
Yacine Louati étincelant
Face à des Polonais tenants de cette Ligue des nations, les Français ont livré un match très complet. En l’absence de leur central Barthélémy Chinenyeze, qui se remet de douleurs aux genoux, le réceptionneur-attaquant Yacine Louati, étincelant tout au long de la partie, a été le meilleur marqueur tricolore (21 points).
Le libéro Jenia Grebennikov et le passeur Antoine Brizard sont revenus à leur meilleur niveau, tout comme Nicolas Le Goff, enfin efficace au contre (6), le point faible habituel des Bleus. Tandis que Trévor Clévenot a été impressionnant au service, Earvin Ngapeth, lui, a été ménagé. Revenant à peine d’une blessure au mollet, la star de l’équipe a néanmoins apporté son écot en distillant quatre services, dont un ace.
Andrea Giani, le sélectionneur italien de l’équipe de France, qui s’était fixé pour objectif d’atteindre le dernier carré de cette Ligue des nations, ne cachait pas sa satisfaction à la fin du match, lui qui, depuis de longs mois, espérait retrouver « l’identité de jeu » qui avait permis aux Bleus de briller à Tokyo. Après avoir essuyé dix défaites en 2023, les volleyeurs français semblent retrouver au meilleur moment leur véritable niveau de jeu et leur solidité mentale.
Andrea Giani avait notamment insisté sur « l’importance de la condition physique et du mental », car il prévoit que de nombreux matchs à Paris iront jusqu’au tie-break du cinquième set. Il a été pleinement servi. Au bout d’une compétition exigeante pour les organismes, avec de longs voyages à encaisser sur trois continents (Antalya, Ottawa, Manille, Lodz) en cinq semaines, les Tricolores semblent désormais rompus à l’exercice. Ils en sont à sept tie-breaks sur leurs dix dernières rencontres, et en ont remporté cinq.