- Si vous venez d’avoir 60 ans, il est temps de vous poser et de faire un état des lieux de vos finances.
- Ainsi, vous pourrez définir votre capacité d’investissement.
- Différentes options s’offrent à vous selon votre profil.
Suivez la couverture complète
Bien gérer son épargne
Il n’y a pas d’âge pour avoir des projets à long terme. Et certainement pas à 60 ans. En effet, à cet âge-là, une femme a encore 27,8 ans d’espérance de vie, d’après une étude menée par l’Insee en 2024. Les hommes ont, eux, une longévité moindre (23,7 ans). Il faut donc encore penser à investir. D’autant qu’à cet âge-là, de nombreux couples, qui avaient fait le choix de fonder une famille, voient leurs enfants enfin quitter le nid parental, si cela n’avait pas déjà été fait. Dès lors, cela offre une capacité d’épargne et donc d’investissement plus grande. Et si certains s’imaginent déjà que l’on parle de placement en bourse, il faut savoir que lesdits investissements peuvent prendre bien des formes.
Un mot d’ordre : définir son projet
Avant de vous lancer, il faut que vous définissiez votre projet. Selon que vous vouliez augmenter significativement vos revenus, que vous souhaitiez acheter une résidence principale, ou que vous vouliez profiter de votre retraite sans prendre de risque, vous n’allez pas placer votre argent de la même manière. De même, il est important de faire le point sur l’état de votre patrimoine immobilier, si vous avez acheté un studio par exemple, afin d’obtenir une rente locative. D’autant que les non-spécialistes peuvent avoir une mauvaise surprise lorsqu’ils y regardent de plus près avec des experts.
Interrogée par le journal Le Point
, Sophie Nouy, directrice du pôle d’expertise patrimoniale du cabinet de conseil en gestion de patrimoine Cyrus Conseil, affirme que certains de ses clients arrivent dans son cabinet en se réjouissant d’obtenir un rendement brut de 5% chaque année. Malheureusement, après avoir analysé leur situation, elle doit leur révéler « qu’une fois les frais de gestion, les impôts et l’IFI (impôt sur la fortune immobilière, ndlr) enlevés, on tombe parfois en dessous de 1 % »
. Dès lors, si vous n’avez pas besoin de ce très maigre rendement, mieux vaut penser à vendre, surtout si le bien a pris de la valeur. Cela permettra d’engranger du cash pour le réinvestir, ou tout simplement en profiter, en s’épargnant, par la même occasion, les risques que présente la gestion locative.
Quel investissement réaliser selon mon profil ?
Une fois que vous avez défini votre projet et que vous êtes en mesure de savoir quel est le montant que vous êtes prêt à investir, vous êtes alors en capacité de savoir quel profil est le vôtre. Ainsi, si vous avez besoin d’entrées d’argent régulières, et ce, grâce à votre épargne, alors Nicolas Schimel, président de Filib, conseille dans les colonnes du Point
d’opter pour l’assurance-vie et son cadre fiscal favorable. Et pour cause, nos confrères rappellent que seuls les gains sont imposés lorsque vous décidez de retirer de l’argent depuis ladite assurance-vie. Pas le capital. Mieux encore, après huit ans d’existence, votre assurance-vie vous permettra de bénéficier d’un abattement fiscal de 4.600 euros chaque année et même 9.200 euros si vous êtes un couple. En comparaison, un plan épargne retraite, le célèbre PER, est lui imposable aussi bien s’agissant des intérêts que du capital, et ce, pour chaque retrait.
En revanche, si vous estimez que vous devez absolument jouir d’entrées d’argent régulières, le choix de la SCPI s’impose. La Société civile de placement vous permet d’investir « dans la pierre » aux côtés d’autres investisseurs.
Enfin, si vous ne comptez absolument pas sur les rendements que pourraient vous rapporter vos investissements, alors vous devriez regarder du côté des actions. Toutefois, prenez garde : si elles rapportent les meilleurs résultats annuels moyens, il n’en reste pas moins que ce sont les plus risquées. Mais si vous faites le choix d’y aller tout de même, intéressez-vous au plan d’épargne en actions (PEA). S’il vous oblige à investir dans les actions européennes, il vous permet d’être exonéré d’impôts sur les plus-values et les dividendes après cinq ans d’existence de votre PEA.