Tout au long de leur vie de travail, les salariés cotisent pour leur retraite.
Ils doivent ainsi le faire pendant un certain nombre de trimestres.
S’ils dépassent un certain seuil, ils peuvent prétendre à bénéficier d’une surcote sur leur pension de retraite.
Travailler plus longtemps, pour gagner plus jusqu’à la fin de sa vie. Afin de toucher une retraite à taux plein, il faut travailler un certain nombre de trimestres au cours de sa carrière. Mais lorsqu’un employé dépasse ce seuil, il est gagnant sur le long terme. Et pour cause, une surcote s’applique. Ce coefficient de majoration grandit à mesure que l’on cotise de plus en plus de trimestres. Pour ce qui est des militaires et des fonctionnaires qui peuvent bénéficier d’un départ en retraite anticipé, ils n’ont pas droit à une quelconque surcote.
Depuis la dernière réforme de la retraite, entrée en vigueur au 1ᵉʳ septembre 2023, l’âge légal à partir duquel on peut prétendre à la surcote diffère désormais de l’année de naissance du cotisant :
- jusqu’au 31 août 1961 : 62 ans ;
- du 1er septembre 1961 au 31 décembre 1961 : 62 ans et 3 mois ;
- 1962 : 62 ans et 6 mois ;
- 1963 : 62 ans et 9 mois ;
- 1964 : 63 ans ;
- 1965 : 63 ans et 3 mois ;
- 1966 : 63 ans et 6 mois ;
- 1967 : 63 ans et 9 mois ;
- à partir de 1968 : 64 ans.
Comment calculer la surcote de sa retraite ?
Concrètement, le taux de la surcote est fixé à 1,25% par trimestre supplémentaire de cotisations. Pour calculer le montant total, gardez en tête que « seules sont comprises dans la durée d’assurance tous régimes les bonifications de durée de services et majorations de durée d’assurance accordées au titre des enfants et du handicap quel que soit le régime de retraite de base », détaille le site retraitedeletat.gouv.
Par exemple, une personne née en mars 1962 devra cotiser 169 trimestres pour toucher une retraite à taux plein. Si ce même travailleur poursuit son activité au-delà, pour disons 175 trimestres, c’est-à-dire jusqu’à ses 64 ans, alors il a le droit à une surcote. Si le néo-retraité devait toucher 1.750 euros par mois, sa pension va augmenter pour les six trimestres de plus cotisés. Puisque la surcote est de 1,25%, la formule à utiliser est donc : 6 (le nombre de trimestres au-delà du seuil pour toucher la pension à taux plein) x 1,25 / 100 = 0,0075. Multiplié par 1.750 (le montant de la pension), on obtient 131,25 euros, soit le montant de la surcote appliquée chaque mois.
Une nouveauté : la surcote famille
Depuis le 1er septembre 2023, une autre surcote doit être prise en compte pour certains bénéficiaires : la surcote famille. Elle s’adresse à ceux qui ont « au moins un trimestre de majoration de durée d’assurance ou de bonification pour avoir élevé au moins un enfant » et « un âge d’ouverture des droits (AOD) à partir de 63 ans pour les sédentaires », précise le site retraitedeletat.gouv.
En outre, les trimestres au-delà de ceux requis pour toucher la pension à taux plein qui ont permis de cotiser dans l’année précédant l’âge d’ouverture des droits à la retraite « seront pris en compte dans le calcul de la surcote, dans la limite de quatre trimestres (soit 5 % max) ».