- Impatience, irritation, colère… lorsque l’on a faim, nos émotions négatives peuvent prendre le dessus.
- Le corps libère plusieurs hormones pour pallier cette faim.
- Heureusement, le remède est simple pour arrêter d’être grincheux.
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Bien dans son corps, bien dans sa tête
C’est l’heure du déjeuner, vous sentez les premiers signes de faiblesse, le creux dans l’estomac et vous ne rêvez que d’un bon plat pour apaiser votre faim ? Ces sensations peuvent s’accompagner d’irritation, voire de colère. Rien d’anormal à cela. On vous explique comment la faim joue avec votre cerveau et vos émotions.
Un taux de glucose qui nous joue des tours
Des chercheurs britanniques de l’université Anglia-Ruskin ont démontré dans une étude publiée en 2022 dans la revue Plos One
que « la faim cause des sentiments d’emportement, d’irritabilité et de plaisir. »
Ils expliquent ainsi que la faim est liée à 38% au plaisir de manger, à 37% à l’irritabilité et 34% à la colère. Lorsque l’on a faim, on anticipe le plaisir que l’on aura en mangeant. Mais si la faim est vraiment très grande, et que l’on commence à avoir des signes de faiblesse, l’irritabilité sera décuplée.
Et le grand responsable, c’est le glucose. Cette molécule à la base du sucre est la source principale d’énergie de notre corps. Lorsque l’on a faim, le taux de glucose est bas et le corps met en place des mécanismes pour le faire remonter. « Si le cerveau ne reçoit pas suffisamment de glucose, nous nous sentons faibles, irritables, étourdis et incapables de nous concentrer »,
détaille à la BBC Liliya Kazantseva, chercheuse à l’Institut de recherche biomédicale de Malaga (IBIMA).
Des hormones qui chamboulent nos humeurs
Plusieurs hormones sont alors libérées, notamment la ghréline ou « hormone de la faim », produite par l’estomac lorsqu’il est vide et qui stimule l’appétit. Mais aussi le cortisol, l’hormone du stress, pour que le corps pallie la situation de faim. Ces hormones vont jusqu’à l’hypothalamus, et le cerveau alerte le corps sur le fait que l’on doive manger.
« D’une certaine façon, le cerveau a moins à manger. Il n’est pas en capacité de produire suffisamment de sérotonine, aussi appelée hormone du bonheur, qui régule l’humeur, l’anxiété, la motivation »
, explique à Ouest France
Alix Le Calvez, diététicienne psychonutritionniste. On peut alors basculer du côté grincheux de la faim. Rassurez-vous cependant, le remède est simple. Il suffit de manger ! Les hormones vont alors se réguler, le taux de glucose remonter, et l’irritation redescendre.