Quelques heures après la fin des pourparlers russo-américains à Riyad, Donald Trump s’est dit « plus confiant » sur la possibilité d’un accord sur la fin de la guerre en Ukraine.
Au passage, le pensionnaire de la Maison Blanche a égratigné le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui imputant le lancement du conflit avec Moscou et un manque de légitimité.
Donald Trump poursuit sa stratégie de rapprochement avec la Russie, au détriment de l’Ukraine. Interrogé par la presse dans sa résidence Mar-a-Lago (Floride), il a estimé que les discussions entre responsables russes et américains, mardi 18 février en Arabie saoudite – les premières depuis le début du conflit en Ukraine – avaient été « très bonnes ». Le président américain s’est dit « bien plus confiant » en la possibilité d’un accord pour mettre fin à la guerre qu’avant ces pourparlers. « La Russie veut faire quelque chose. Ils veulent mettre un terme à la barbarie sauvage », a-t-il estimé.
En parallèle, le pensionnaire de la Maison Blanche n’a pas manqué d’égratigner le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui avait dénoncé cette rencontre russo-américaine comme un dialogue « sur l’Ukraine sans l’Ukraine ». « Je suis très déçu (de ces propos). J’entends qu’ils sont fâchés de ne pas avoir de siège (à la table des négociations), alors qu’ils ont eu un siège pendant trois ans, et même bien avant cela », a-t-il déclaré. Quelques minutes plus tard, il a encore enfoncé le clou. « Aujourd’hui, j’ai entendu ‘oh nous n’étions pas invités’. Eh bien, vous avez été là depuis trois ans. Vous auriez dû y mettre un terme il y a trois ans. Vous n’auriez jamais dû la commencer », a-t-il lancé à propos de la guerre, déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
Donald Trump s’est également interrogé sur la légitimité de Volodymyr Zelensky, dont le mandat devait normalement s’achever plusieurs mois plus tôt. « Nous avons une situation où nous n’avons pas eu d’élections en Ukraine, où nous avons une loi martiale essentiellement et où le dirigeant de l’Ukraine – je suis désolé de le dire – mais il est à 4% d’opinions favorables », a-t-il affirmé, appelant à de nouvelles élections.
Le 24 février prochain marquera le troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par l’armée de Vladimir Poutine.