Ce qui s’est dit à Munich est resté à Munich. Le vice-président américain, J.D. Vance, avait provoqué un choc psychologique en Europe, le 14 février, en s’adressant de façon peu amène aux participants de la Conférence sur la sécurité. Mercredi 7 mai, il s’est prêté de façon bien plus conciliante et affable à une séance de questions-réponses sur la politique étrangère, à Washington, lors d’une réunion de cette même organisation. Mais sur le fond, J. D. Vance a défendu pied à pied les grandes orientations de l’administration américaine, et en particulier l’investissement diplomatique dans deux dossiers majeurs : l’Ukraine et l’Iran.
Le vice-président a reconnu, en creux, que l’effort de la Maison Blanche en vue d’un cessez-le-feu complet entre Kiev et Moscou se heurtait à un mur. L’idée d’un gel des hostilités pendant trente jours, acceptée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est rejetée par le Kremlin. « Les Russes ont dit : “Un cessez-le-feu de trente jours n’est pas dans notre intérêt stratégique”, a noté J. D. Vance. Nous avons donc essayé de dépasser l’obsession d’un cessez-le-feu de trente jours et d’aborder plutôt à quoi ressemblerait un règlement à long terme. »
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