La Russie croit pouvoir réparer les avions touchés par l’opération « toile d’araignée »
Sergueï Riabkov, le vice-ministre des affaires étrangères russe, a déclaré, jeudi, que les bombardiers russes n’ont pas été détruits lors de l’opération « toile d’araignée ». « Les avions russes n’ont pas été détruits lors de l’attaque contre l’Ukraine le 1er juin, mais endommagés ; ils seront réparés » a-t-il déclaré à l’agence russe officielle TASS.
Il n’a pas précisé de calendrier des réparations et il n’est pas immédiatement clair dans quel délai la Russie pourrait réparer ou remplacer les appareils endommagés, compte tenu de la complexité technologique, de l’âge de certains avions datant de l’époque soviétique, et des sanctions occidentales limitant l’importation de composants sensibles.
La flotte de bombardiers stratégiques russes est estimée à 67 appareils, dont 52 Tu-95, désignés Bear-H par l’OTAN, et 15 Tu-160, appelés Blackjack, dont environ 58 seraient actuellement déployés, selon le Bulletin of the Atomic Scientists.
À cela s’ajoutent 289 chasseurs et bombardiers non stratégiques, dont des Tu-22, Su-24, Su-34 et MiG-31, toujours selon le Bulletin. La Russie n’a pas précisé quels types d’appareils ont été endommagés, mais a indiqué que l’Ukraine avait visé cinq bases aériennes.
Les Tu-95 et Tu-22 sont des avions datant de l’époque soviétique, en service depuis plusieurs décennies. Le conglomérat industriel public Rostec a annoncé en 2024 que des versions modernes et améliorées du Tu-95 sont actuellement en service et qu’aucun retrait de l’appareil n’était prévu.
Le dernier modèle, le Tu-95MSM, est en cours de développement et a effectué son premier vol d’essai en 2020. Rostec précise que le Tu-95MSM constitue une amélioration majeure, augmentant l’efficacité et la durée de vie de l’appareil.
La société United Aircraft Corporation, filiale de Rostec qui fabrique ces avions, indique que le Tu-22M3 est produit en série depuis 1978 et a été mis en service en 1989. Sollicitée par l’agence Reuters, Rostec n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire concernant les défis spécifiques liés à l’approvisionnement en pièces pour ces appareils.
