Le Cabaret vert à Charleville-Mézières, avec ses 100 000 spectateurs, a terminé, dimanche 17 août, son marathon musical de quatre jours avec un artiste improbable : Will Smith. Tout le monde avait oublié que celui qui avait été blacklisté d’Hollywood pour avoir giflé l’humoriste Chris Rock lors de la cérémonie des Oscars en mars 2022 avait été rappeur avant d’être un acteur de blockbusters, Bad Boys (1995), Independence Day (1996), Men in Black (1997) ou Ali (2002).
Qui, en effet, se souvenait que Will Smith avait été Fresh Prince, le rappeur qui écrivait des textes drôles sur les musiques du DJ Jazzy Jeff, qu’ils avaient ensemble publié deux albums, Rock the House (1987) et He’s the DJ, I’m the Rapper (1988). Ce dimanche 17 août, Will Smith s’est rappelé au bon souvenir de ses fans, en affichant fièrement, sur les écrans de la scène Zanzibar, sa filmographie et en chantant les tubes qu’il égrenait dans les bandes-son, de Gettin’Jiggy Wit It à Miami.
Plus personne ne se rappelait que Will Smith chantait jusqu’au programmateur du Cabaret Vert, Christian Allex, qui, en juin 2024, recevait un appel de l’agent anglais de l’artiste américain : « Je lui ai demandé tout d’abord, s’il ne s’était pas trompé de prénom et ne parlait pas de Willow Smith, sa fille, raconte le programmateur. Il m’a répondu : “Non, Will Smith, le père. Il veut refaire de la scène”. » Après un premier spectacle dans les arènes d’Orange (Vaucluse) fin juillet, Will Smith, le « Prince de Bel-Air », du nom de la série télé qui l’a rendu célèbre au début des années 1990, était sur la scène principale de l’ancien site métallurgique au cœur des Ardennes.
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