L’ONU a demandé dimanche aux États-Unis et aux rebelles houthis au Yémen de cesser leurs attaques.
Une déclaration faite après une escalade militaire qui « risque d’exacerber les tensions régionales », s’est inquiété le porte-parole du secrétaire général.
La récente escalade au Yémen inquiète. L’ONU a demandé, dimanche 16 mars, aux États-Unis et aux rebelles houthis de cesser leurs attaques après une escalade militaire qui « risque d’exacerber les tensions régionales » entre Washington et ce mouvement soutenu par l’Iran, a déclaré le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres. Les Houthis ont revendiqué dimanche une attaque contre un porte-avions américain en mer Rouge, en riposte aux frappes menées la veille par les États-Unis et qui ont tué, selon Washington, plusieurs chefs des rebelles yéménites.
« Nous appelons à la plus grande retenue et à la cessation de toutes les activités militaires », a déclaré dans un communiqué Stéphane Dujarric, le porte-parole d’Antonio Guterres. « Toute nouvelle escalade pourrait exacerber les tensions régionales, alimenter des cycles de représailles susceptibles de déstabiliser davantage le Yémen et la région, et faire peser de graves risques sur la situation humanitaire déjà désastreuse dans le pays », a-t-il ajouté.
Dimanche, le conseiller américain à la Sécurité nationale Mike Waltz a affirmé que les frappes avaient tué plusieurs importants dirigeants houthis et a averti l’Iran en assurant : « Trop c’est trop ». Samedi, le président américain Donald Trump avait promis « l’enfer » aux Houthis et sommé l’Iran de cesser de soutenir ces rebelles, qui ont multiplié les attaques contre le commerce maritime au large du Yémen en lien avec la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. Selon un dernier bilan donné par les Houthis, les frappes américaines ont fait au moins 53 morts, dont des enfants.