Au moins deux personnes ont été tuées et onze autres blessées dans des raids aériens nocturnes sur Sanaa, la capitale du Yémen, et ses environs, ont annoncé, dimanche 20 avril, les médias contrôlés par les rebelles houthistes, imputant ces bombardements aux Etats-Unis.
La chaîne de télévision Al-Massirah, contrôlée par les rebelles yéménites, soutenus par l’Iran, a fait état de ce bilan, rapportant une « agression américaine sur Sanaa, la capitale, et le gouvernorat », citant le ministère de la santé des houthistes. Auparavant, la chaîne de télévision avait précisé que l’une des victimes avait succombé à une frappe aérienne dans la région de Bani Matar, dans le gouvernorat de Sanaa. Outre les attaques sur Sanaa, des raids aériens ont été signalés dans les provinces de Marib et d’Amran.
Vendredi, les houthistes ont recensé 80 morts et 150 blessés à la suite de bombardements américains dans la nuit sur le port pétrolier stratégique de Ras Issa. Cette attaque – après laquelle le chef de l’ONU a fait part de sa « préoccupation » pour le sort des civils – est la plus meurtrière de la campagne de bombardement lancée le 15 mars contre les houthistes par les Etats-Unis – dont l’attaque ce jour-là avait fait 53 morts, selon les médias houthistes.
La campagne de bombardement a été lancée par Washington afin de contraindre les rebelles yéménites à cesser de menacer les navires empruntant les routes maritimes se trouvant au large du pays, cruciales pour le commerce international. Les frappes américaines avaient débuté en janvier 2024 mais se sont multipliées depuis le retour de Donald Trump au pouvoir.
Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les rebelles ont commencé à attaquer cette voie maritime, et le territoire israélien, qu’ils visent par des tirs, après le début de la guerre de Gaza déclenchée par l’attaque du Hamas palestinien dans le sud israélien du 7 octobre 2023. Les attaques des houthistes sur le trafic maritime en mer Rouge, par où transite normalement environ 12 % du commerce mondial, ont contraint de nombreuses entreprises maritimes à dérouter le trafic sur la pointe de l’Afrique australe, au prix de coûts accrus de transport.