- Volodymyr Zelensky est arrivé à Washington tôt ce lundi matin.
- Il doit y rencontrer Donald Trump d’abord en tête-à-tête, puis avec les dirigeants européens, dont Emmanuel Macron.
- L’avenir de l’Ukraine pourrait se jouer à la Maison Blanche.
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Ukraine : un sommet crucial Trump-Poutine le 15 août en Alaska
Une réunion décisive pour l’avenir de l’Ukraine. Trois jours après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé ce lundi 18 août à Washington pour y rencontrer son homologue américain et tenter de s’accorder pour arrêter les combats en Ukraine. Le tête-à-tête entre les deux dirigeants, le premier depuis le clash du 28 février, est prévu à la Maison Blanche à 13h (19h heure française), avant que les dirigeants européens se joignent à eux.
Ils seront nombreux autour de la table. Outre Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président finlandais Alexander Stubb, le chef de l’Otan Mark Rutte, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sont attendus à Washington. Avec un enjeu clair : mettre fin à la guerre en Ukraine sans léser Kiev.
Vers des concessions territoriales ?
Ce n’est pas chose aisée, tant les positions semblent à ce stade éloignées. Donald Trump a déjà mis la pression ce lundi sur son réseau Truth Social. « Le président ukrainien Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement s’il le veut, ou il peut continuer à combattre »
, a-t-il prévenu, mettant clairement la pression sur le dirigeant ukrainien pour renoncer à certaines exigences. D’après lui, il n’est « pas question »
que l’Ukraine récupère le contrôle de la Crimée annexée par Moscou en 2014, ni n’entre dans l’Otan.
Mais Volodymyr Zelensky est-il prêt à réaliser de telles concessions ? Quid des régions de Donetsk, de Lougansk, de Kherson et de Zaporijia, où l’armée russe a réalisé des percées depuis février 2022 ? Le président ukrainien a jusqu’alors insisté sur le fait qu’il ne renoncerait pas à ces territoires (nouvelle fenêtre). « La Russie doit mettre fin à cette guerre qu’elle a elle-même déclenchée. Et j’espère que notre force conjointe avec l’Amérique, avec nos amis européens, contraindra la Russie à une vraie paix »
, a simplement souligné Zelensky ce lundi sur X (nouvelle fenêtre).
Quelles garanties de sécurité ?
Autre enjeu de ces réunions : les garanties de sécurité attendues par l’Ukraine et les Européens en cas de cessez-le-feu pour dissuader la Russie d’attaquer une nouvelle fois. « Notre volonté est de présenter un front uni entre Européens et Ukrainiens »
et demander aux Américains « jusqu’à quel point »
ils sont prêts à contribuer aux garanties de sécurité offertes à l’Ukraine dans un éventuel accord de paix, a insisté Emmanuel Macron dans une prise de parole dimanche.
S’il exclut toute entrée de l’Ukraine dans l’Otan (nouvelle fenêtre), puisque Moscou considère l’Alliance comme une menace existentielle à ses frontières, Donald Trump a évoqué ces derniers jours une solution inspirée de l’article 5 de l’Otan. Celui-ci « stipule que si un pays de l’Otan est victime d’une attaque armée, chaque membre de l’Alliance considérera cet acte de violence comme une attaque armée dirigée contre l’ensemble des membres »
, peut-on lire sur le site de l’Otan (nouvelle fenêtre).
Volodymyr Zelensky a d’ores et déjà salué la décision « historique »
des États-Unis sur les garanties de sécurité. Mais les Européens veulent aller plus loin. D’après la Première ministre italienne Giorgia Meloni, il est nécessaire de définir une clause de sécurité collective qui permettrait à l’Ukraine d’obtenir le soutien « de tous ses partenaires, y compris des États-Unis »
, en cas de nouvelle attaque.