Un rapport de la Commission européenne indique que « seulement 39,5% des masses d’eau de surface de l’UE sont en bon état écologique et 26,8% en bon état chimique » en 2021.
« C’est principalement dû à une large contamination par le mercure et d’autres polluants toxiques », explique la Commission.
Les nappes phréatiques ont en revanche connu une légère amélioration.
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Lacs, rivières, fleuves, sources… Les eaux de surface en Europe sont dans un état sanitaire « critique », avertit ce mardi un rapport de la Commission européenne. « Seulement 39,5% des masses d’eau de surface de l’UE sont en bon état écologique et 26,8% en bon état chimique » en 2021, contre 33,5% en 2015. « C’est principalement dû à une large contamination par le mercure et d’autres polluants toxiques », explique la Commission.
Les nappes phréatiques ont en revanche connu une légère amélioration : « 86% des masses d’eau souterraines étaient en bon état chimique » en 2021, contre 82,2% en 2015. Côté français, l’UE insiste notamment sur l’impact de l’agriculture sur l’état des eaux, en surface mais aussi dans les nappes phréatiques. Selon le rapport, « 31% des masses d’eau souterraines sont polluées par des pesticides et des nitrates« dans l’Hexagone.
En juillet 2024, la Commission européenne a engagé une procédure contre la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect de la directive sur l’eau potable, en raison de concentrations trop élevées de nitrates. Le rapport souligne globalement que les États membres ne parviendront pas à atteindre les objectifs européens sur la qualité de l’eau en 2027.
Lutte contre les polluants éternels
Jessika Roswall doit dévoiler dans les mois qui viennent une « stratégie sur la résilience de l’eau ». La commissaire européenne, chargée de l’environnement, promet également en fin d’année 2025 une proposition pour réviser la loi qui encadre les substances chimiques en Europe (Reach) et mieux lutter contre les PFAS. Ces derniers sont des « polluants éternels » synthétiques quasi indestructibles et qui contaminent les eaux.
L’UE voudrait interdire les PFAS dans les produits de consommation courante « comme les boîtes à pizza ou les vêtements imperméables », a expliqué la commissaire suédoise à quelques journalistes, avec de possibles exceptions pour certains produits jugés indispensables, dans le domaine médical notamment. Dans l’environnement, la dépollution des PFAS « coûtera beaucoup d’argent », reconnaît Jessika Roswall.
La bataille s’annonce rude au printemps au sein de l’Union européenne pour négocier le prochain cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2028-2034. Pour l’environnement, « nous devons être plus innovants » en matière de financements, plaide la commissaire.