« Le Canada devrait respecter l’esprit de l’Etat de droit et cesser d’interférer dans la souveraineté judiciaire de la Chine. » Jeudi 20 mars, Mao Ning, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, n’a pas apprécié que Mélanie Joly, la ministre des affaires étrangères canadienne, ait, la veille, « condamné fermement » l’exécution ces dernières semaines de quatre Canadiens mêlés à une affaire de drogue. Des exécutions rendues publiques par Ottawa.
Cette affaire rappelle celle survenue le 29 décembre 2009, quand Akmal Shaikh, un Britannique d’origine pakistanaise, père de trois enfants, avait été exécuté pour avoir transporté 4 kilos d’héroïne alors qu’il se rendait dans la province du Xinjiang, deux ans plus tôt. La sanction ultime était tombée malgré les appels à la clémence répétés du premier ministre de l’époque, Gordon Brown, mettant en avant l’état mental dégradé de son ressortissant. La famille de l’accusé expliquait que ce dernier était bipolaire et qu’il avait été berné par des trafiquants polonais, lui promettant une carrière de chanteur pop en Chine en échange d’un service.
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