Dans une interview diffusée par la BBC, le maire de Mazan (Vaucluse), Louis Bonnet, évoque le procès de Dominique Pelicot et des 50 coaccusés pour viols aggravés.
Certains de ses propos ont choqué et ont fait réagir les internautes sur les réseaux sociaux.
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Le procès des viols de Mazan, une affaire emblématique des violences sexuelles et des ravages de la soumission chimique
Le procès des viols de Mazan connaît un retentissement à l’international. Dans cette affaire, Dominique Pelicot, est accusé d’avoir organisé des dizaines de viols sur sa femme, Gisèle Pelicot, en la droguant avec des anxiolytiques et des somnifères. Il aurait fait venir des hommes chez lui, à Mazan, commune du Vaucluse, de 2011 à 2020, pour qu’ils abusent de son épouse. Cinquante d’entre eux ont été identifiés, grâce à des vidéos filmés par l’ex-mari de la victime. Ils comparaissent à ce procès, depuis le 2 septembre. Le maire du village, où se sont produits ces viols, a pris la parole lors d’une interview de la BBC, diffusée ce mardi 17 septembre.
« Après tout, personne n’est mort »
Il déclare : « Ça aurait pu être plus grave, il n’y a pas d’enfants impliqué, aucune femme n’est morte. Ça sera difficile pour la famille mais ils pourront se reconstruire. Après tout, personne n’est mort ».
« Après tout, personne n’est mort ». Voici comment le maire de #Mazan fait percevoir cette affaire à la BBC. Dégoût Culture de viol #AllMen pic.twitter.com/OHzkM5bbyM — Sleeping Giants FR (@slpng_giants_fr) September 17, 2024
« Ici, les gens disent que personne n’a été tué, que cela aurait été bien pire si Dominique Pelicot avait tué sa femme. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé dans ce cas », confie Louis Bonnet, dans cet entretien enregistré par la célèbre chaîne télévisée anglaise.
« Elle aura certainement du mal à se remettre sur pied », a-t-il reconnu, mais il a affirmé que ses viols étaient moins troublants que ceux d’une autre victime de Carpentras, ville voisine, qui « était consciente au moment du viol et qui portera le traumatisme physique et mental pendant longtemps, ce qui est encore plus grave ». « Quand il y a des enfants impliqués, ou des femmes tuées, alors c’est très grave parce qu’il n’y a pas de retour en arrière. Dans ce cas, la famille devra se reconstruire. Ce sera dur. Mais ils ne sont pas morts, donc ils peuvent encore le faire », raconte-t-il.
De nombreux internautes se sont indignés suite à cette interview. « C’est une blague ? » , « C’est dégoûtant, révoltant, irrespectueux », « Immonde », peut-on lire dans les commentaires sous la vidéo publiée sur X.