Et si, finalement, la France n’était pas si en retard ? Le congrès France Bioproduction, l’événement annuel qui rassemble la filière tricolore des industriels de la bioproduction de médicaments, et qui se tenait à Tours mercredi 19 et jeudi 20 mars, a été l’occasion de livrer un chiffre inattendu : l’Hexagone compte aujourd’hui 47 biothérapies – ces produits dont les substances actives sont issues du vivant et qui se distinguent des médicaments obtenus par synthèse chimique – fabriquées sur le sol national.
Voilà de quoi surprendre, alors qu’on croyait la France beaucoup plus à la traîne. Le 7 janvier 2022, le gouvernement avait dévoilé une feuille de route afin d’accélérer le développement et la production de biomédicaments sur le territoire. Objectif : mettre en ordre de bataille la filière pour reconquérir le terrain perdu dans le domaine de la santé depuis deux décennies. Quelques semaines plus tôt, le président de la République, Emmanuel Macron, avait fixé le cap en visant la production d’au moins 20 biomédicaments sur le territoire d’ici à 2030. Avec, selon le gouvernement, seulement cinq biothérapies fabriquées dans l’Hexagone, contre 21 en Allemagne et 12 en Italie, la France faisait pâle figure.
Il vous reste 65.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.