A deux pas des Champs-Elysées, rue Pierre-Charron, à Paris, dans une concession rutilante, sept voitures de la marque chinoise BYD sont exposées. Jeudi 20 mars, à 10 heures, deux clients tournent déjà autour des SUV aux proportions imposantes lorsqu’une petite femme chinoise aux cheveux courts, en jean blanc et veste colorée, téléphone à la main, entre d’un pas énergique. Vice-présidente exécutive de BYD, Stella Li travaille avec Wang Chuanfu, le fondateur du groupe, depuis ses débuts, lorsqu’il n’était encore qu’un fabricant de petites batteries. Lui s’occupait des produits et de la technologie, elle ouvrait les portes des marchés mondiaux et, en particulier, des fabricants de téléphones américains comme Motorola.
Lorsque le groupe, né à Shenzhen, la mégalopole industrielle du sud de la Chine, s’est lancé dans l’automobile et a commencé sa diversification internationale, Stella Li est devenue le visage de cette expansion. BYD est une affaire de couple : ils dirigent l’entreprise ensemble. Mais c’est la responsable du commerce qui sillonne le monde : en Pologne en début de semaine, puis à Londres, le premier marché européen des constructeurs chinois, pour le lancement du SUV hybride rechargeable Sealion (« lion de mer »), 1 080 kilomètres d’autonomie, et, enfin, à Paris, où elle enchaîne les rendez-vous avec les journalistes avant d’ouvrir un nouveau point de vente à Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne). BYD a 50 concessions en France et Stella Li a fixé pour objectif qu’il y en ait 120 en fin d’année.
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