Des frappes russes massives ont touché récemment tout le territoire ukrainien, détruisant de nombreuses infrastructures énergétiques.
En deux ans, la Russie n’a cessé d’améliorer ses drones d’attaque et ses missiles.
Des scientifiques sont chargés d’analyser tous les débris tombés sur le sol ukrainien afin de découvrir leur secret.

Suivez la couverture complète

Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain

C’est l’un des plus longs fleuves d’Europe. Des soldats de la Marine ukrainienne ont invité une équipe de LCI à suivre l’une de leurs patrouilles sur le Dniepr. Ces soldats viennent tout juste d’acquérir des embarcations militaires britanniques pouvant aller jusqu’à 60 km/h. Ces bateaux peuvent concentrer beaucoup d’armement, dont des mitrailleuses gros calibre. « S’il y a des objets qui sont dangereux, j’observe et je tire si nécessaire », indique Volodimir, soldat de la Marine nationale.

Leur cible principale ? Les drones Shahed. « On les détecte grâce au bruit et on reçoit aussi les coordonnées récentes où le Shahed est passé », précise Volodimir. La Marine ukrainienne en aurait abattu une dizaine en 2023, mais les Russes n’ont pas cessé d’améliorer leurs engins. « Ils ont changé la couleur, changé la programmation, ils manœuvrent en changeant d’altitude et c’est difficile de bien viser », constate Mikhaïlo, soldat de la Marine nationale. 

Des numéros de série illisibles

La première génération de drones Shahed est de fabrication iranienne quand la nouvelle est assemblée en Russie. Désormais, les drones sont plus solides et plus discrets. L’analyse en laboratoire des puces électroniques révèle un système GPS plus performant. « Tout est meilleur, avec celui-là, les brouilleurs étaient efficaces, ici, ils ne marchaient plus », précise Andryi Koultchivsky, directeur du laboratoire d’analyse militaire. 

Il s’agit de connaître les atouts de son ennemi pour mieux le contrer. Mais la Russie ne leur rend pas la tâche facile et masque les données utiles. Toute trace d’identification comme le numéro de série est illisible. L’objectif est avant tout de cacher l’origine de ses composants. « Ce n’est pas produit en Russie, c’est livré là-bas, ils les assemblent pour en faire des armes et ils les utilisent contre nous », affirme Andryi Koultchivsky. Sans données d’identification, il est difficile de déterminer si la Russie est passée outre les sanctions. Certains composants peuvent s’acheter librement en ligne. Mais les analystes espèrent que ces recherches pousseront les entreprises étrangères à plus de responsabilité.


JC | Reportage LCI : Claire Cambier, Charlotte Lefetey, Sergei Shestak

Partager
Exit mobile version