Kiev dit avoir bombardé un aérodrome militaire russe

Sur X, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé une coproduction d’armes entre l’Ukraine et le Danemark. « Aujourd’hui marque une décision importante en Europe – au Danemark – notre premier accord sur la production d’armes pour l’Ukraine en Europe. Il s’agit d’une coproduction entre l’Ukraine et le Danemark. C’est primordial en matière de sécurité et d’investissement », écrit-il.

M. Zelensky est aussi revenu sur l’attaque massive de missiles russes dans la nuit de jeudi à vendredi. « C’était difficile, mais un grand nombre d’entre eux ont été abattus. Les drones d’interception ont fait preuve d’une grande performance aujourd’hui et nous sommes en train d’intensifier ce processus à l’extrême », a-t-il ajouté.

Le chef de l’administration militaire de l’oblast de Zaporijia, Ivan Fedorov, a affirmé sur Telegram, qu’un civil est mort après que les forces armées russes ont largué une bombe planante guidée sur le village de Primorske. Une maison privée a été détruite et un incendie s’est déclaré. La victime était un homme âgé, précise M. Fedorov, sans donner plus de détail.

Le chef de l’administration militaire de l’oblast de Dnipropetrovsk, Serhi Lyssak, a rapporté sur Telegram qu’une nouvelle attaque russe avait visé Kryvy Rih (📍) en fin de journée. Selon lui, des infrastructures civiles ont été endommagées et un incendie s’est déclaré. Trois personnes ont été blessées dont une dans un état grave.

Un peu plus tôt dans la journée, M. Serhi Lyssak avait rapporté qu’une première vague de bombardements russes avait fait six blessés, dont cinq qui étaient hospitalisés pour des blessures légères.

Merci pour votre question. Un rapport datant de juin 2024 et réalisé par des experts du climat chiffrait à 175 millions de tonnes de CO_2, les émissions directes et indirectes de la guerre – soit l’équivalent des émissions annuelles des Pays-Bas.

Un tiers de ces émissions de gaz à effet de serre provenait directement de l’activité militaire (qui utilise des énergies fossiles), un tiers des incendies provoqués par la guerre et un autre tiers de la nécessaire reconstruction de bâtiments. L’une des principales sources d’émissions est la consommation de carburant, qui représente 51,6 millions de tonnes de CO₂ (dont 35,2 millions de la part des troupes russes), précise le rapport.

Par ailleurs, en plus des attaques « indirectes » à la biodiversité il existe aussi des attaques contre l’environnement. A ce sujet, vous pouvez retrouver un article, datant du 22 juin 2023, dans lequel notre journaliste Faustine Vincent expliquait que déjà, à cette date, les attaques contre l’environnement étaient devenues, pour la Russie, des armes à part entière dans la guerre. Vous avez aussi cet article de Jacques Follorou, sur la pollution de la rivière Seïm au nord-est de Kiev à l’été 2024.

La police et la justice ukrainiennes se sont lancées dans une mission titanesque, presque impossible, depuis l’invasion russe, le 24 février 2022 : enquêter sur chaque crime commis durant la guerre, du plus grave au plus anodin, de la pire tuerie de civils innocents aux pillages et aux vols. Des dizaines de milliers d’affaires sont en cours d’instruction. Jusqu’à présent, des actes d’accusation ont été émis à l’encontre de 679 individus (171 Ukrainiens et 508 Russes), dont 53 accusés de crimes impliquant des violences sexuelles, et les tribunaux ont condamné 189 personnes pour crimes de guerre (19 détenus et 170 par contumace).

Le chef de l’administration militaire régionale de l’oblast de Kharkiv, Oleh Synehoubov, a rapporté sur Télégram qu’une attaque russe dans le centre-ville de Koupiansk (📍) avait tué une femme de 55 ans. Deux autres personnes – une femme de 56 ans et un homme de 61 ans – ont été blessées et sont actuellement hospitalisées.

Un peu plus tard dans la journée, il a été rapporté que trois personnes avaient été blessées par une seconde attaque russe, à Kherson même. Une femme de 84 ans, un garçon de 17 ans et une fille de 9 ans ont été touchés, ajoute la même source.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé vendredi s’être entendu lors d’une conversation téléphonique avec son homologue américain, Donald Trump, pour « renforcer la protection » du ciel ukrainien après une nouvelle attaque massive de drones et de missiles russes sur l’Ukraine.

« Nous avons évoqué les possibilités en matière de défense antiaérienne et sommes convenus de travailler ensemble pour renforcer la protection de notre espace aérien », a déclaré M. Zelensky sur Telegram, évoquant une « conversation approfondie ».

Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriy Yermak, a annoncé vendredi que l’appel téléphonique entre Volodymyr Zelensky et son homologue américain, Donald Trump, avait eu lieu.

« La conversation entre les présidents a été très importante et riche », a déclaré sur Telegram M. Yermak, bras droit de M. Zelensky. Ce nouvel échange entre les deux dirigeants intervient au lendemain d’un appel téléphonique entre Donald Trump et le président russe, Vladimir Poutine, qui n’a pas permis d’obtenir une quelconque avancée en vue d’un règlement du conflit.

L’interruption des livraisons à l’Ukraine de certains types d’armements, notamment les missiles destinés aux systèmes de défense antiaériens, a été unilatéralement décidée par le secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth, malgré des évaluations de l’armée américaine montrant que cette aide ne compromettrait en rien la sécurité des Etats-Unis, rapporte la chaîne NBC News, citant trois responsables américains.

Selon NBC, l’audit mené par des responsables du Pentagone avait conclu que, même si certains stocks de munitions, notamment d’armes de précision, étaient faibles, ils n’étaient pas tombés en dessous des seuils critiques. Malgré cela, Pete Hegseth a choisi d’interrompre les livraisons. « En matière de stocks, nous ne sommes pas à un niveau inférieur à celui que nous avons connu pendant les trois ans et demi du conflit ukrainien », a déclaré Adam Smith, élu démocrate présent à la commission des forces armées de la Chambre des représentants. M. Smith, qui a rapporté que son équipe avait examiné les chiffres du Pentagone, a qualifié cette justification de « malhonnête ».

Selon la radio NPR, des cargaisons d’armement prêtes à être transférées à l’Ukraine ont été bloquées en Pologne. Elles comprenaient des dizaines d’intercepteurs pour les batteries de Patriot, des obus de 155 mm, des missiles Hellfire, des systèmes de missiles pour lance-roquettes multiples (GMLRS), des missiles air-air Stinger et AIM et des lance-grenades. La suspension de cette aide a pris au dépourvu le département d’Etat, les membres du Congrès, l’Ukraine et les principaux alliés européens.