En annonçant l’imposition de taxes douanières de 25 % sur les importations de voitures, à partir du mercredi 2 avril, Donald Trump a fait souffler un vent d’inquiétude sur le Mexique, où 4,5 % du produit intérieur brut dépend de l’industrie automobile, et surtout des exportations vers les Etats-Unis. Même si le président américain vise l’ensemble du monde, les droits de douane « nous affectent davantage parce que nous avons l’intégration économique la plus profonde [avec les Etats-Unis] », s’est plainte la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, lors de sa conférence de presse quotidienne, vendredi 28 mars.
Un coup de frein du secteur automobile risquerait de faire basculer le Mexique dans une récession économique en 2025 : l’industrie de la voiture pèse 43 milliards d’euros dans le pays, emploie 979 000 salariés – un quart du secteur manufacturier –, génère 3 millions d’emplois indirects, et a attiré plus de 150 milliards d’euros d’investissements étrangers, entre 2017 et 2022, selon les chiffres que l’Association mexicaine de l’industrie automobile (Amia) a partagés avec Le Monde.
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