Lionel Suchet est, depuis janvier, président-directeur général du Centre national d’études spatiales (CNES) par intérim, après la nomination de Philippe Baptiste comme ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. Une prise de fonctions qui intervient alors que l’espace connaît d’importantes secousses depuis l’élection de Donald Trump et l’influence grandissante d’Elon Musk.
La NASA n’échappe pas à la vague de licenciements lancée par Donald Trump et Elon Musk dans les administrations américaines. Cela a-t-il des conséquences pour la coopération spatiale avec les Etats-Unis ?
L’Europe et les Etats-Unis ont développé ensemble des missions iconiques dans le domaine spatial. Je pense notamment au programme de mesure de la hauteur des mers et océans, lancé il y a plus de trente ans, essentiel pour comprendre le réchauffement climatique. Aujourd’hui, nous n’avons reçu aucun courrier officiel nous annonçant la fin de l’une de nos coopérations. Mais nous constatons un changement d’attitude.
Du fait de ces nombreux limogeages, comme celui de la directrice scientifique, Katherine Calvin, également vice-présidente du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, nous n’avons plus grand monde en face de nous. La NASA s’apprête à être dirigée par Jared Isaacman, premier astronaute privé à avoir réalisé une sortie dans l’espace en septembre 2024 sur un vaisseau d’Elon Musk. Nous nous interrogeons de plus en plus sur les intentions de la future administration.
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