Le parti Place publique, fondé en 2018 par Raphaël Glucksmann, a investi, lundi 7 avril, pour la première fois un chef de file pour les élections municipales à Paris. Il s’agit de Saïd Benmouffok, coordinateur de la section parisienne de la formation, qui compte 1 500 adhérents sur les 11 000 à l’échelle nationale.
« Il faut qu’on apporte un souffle nouveau pour que Paris reste à gauche en 2026 », a déclaré ce dernier à l’Agence France-Presse (AFP), assurant que cette candidature autonome de Place publique avait pour but de « prolonger la dynamique des élections européennes » qui ont placé l’eurodéputé Raphaël Glucksmann en tête dans la capitale, dans l’optique d’unir la gauche dès le premier tour, mais sans La France insoumise (LFI).
« Place publique va discuter avec les forces de gauche [Parti socialiste, PCF, Les Ecologistes] pour trouver un rassemblement le plus large possible, dès le premier tour, car personne ne peut gagner Paris tout seul », a déclaré ce professeur de philosophie de 41 ans qui fut conseiller de la maire socialiste, Anne Hidalgo, pendant cinq ans.
« Mais il n’y aura pas d’alliance avec LFI », a précisé Saïd Benmouffok, comme l’ont également fait savoir les candidats à la primaire socialiste du 30 juin, Rémi Féraud, Emmanuel Grégoire et Marion Waller. L’écologiste David Belliard, tout juste investi par son parti, prône, lui, une union de toute la gauche, y compris avec LFI.
Le candidat de Place publique dans la capitale entend porter « une gauche attachée aux liens entre la justice sociale, l’écologie et la démocratie ». « S’il doit y avoir une incarnation forte à gauche, ça doit être à travers la force des idées. Rachida Dati, c’est l’inverse. C’est l’incarnation sans les idées », a-t-il taclé.