Sur ce point précis, Laurent Wauquiez tient ses promesses. « A la fin, je resterai avec vous autant de temps que nécessaire pour discuter », annonce le candidat à la présidence du parti Les Républicains (LR) aux 200 personnes venues l’écouter à Langueux, dans les Côtes-d’Armor. Il est 22 heures passées, le 24 mars, et le député de la Haute-Loire traîne toujours dans la salle du Grand Pré. Quand il ne prend pas un énième selfie, il savoure un verre de poiré – local – et fait retentir son rire caractéristique. « Il va peut-être falloir l’extraire », prévient Marc Le Fur, ancien député LR et figure de la droite bretonne. Un restaurant voisin a gardé ses cuisines ouvertes un lundi soir. Corentin Le Fur, fils de l’ex-parlementaire et successeur dans la 3ᵉ circonscription du département, appelle pour prévenir du retard.
Son chef de groupe à l’Assemblée nationale semble imperméable à la faim ou à la fatigue. A la mi-journée, M. Wauquiez était à Compiègne et son « Tour de France » des fédérations doit l’amener d’ici à samedi dans le Loiret, la Loire, le Rhône et, chez lui, au Puy-en-Velay. « J’adore ça, les campagnes à la [Jacques] Chirac, être sur la route, dit-il. Tous ces échanges me nourrissent. Là, je viens de discuter avec deux personnes d’une association d’AESH [élève en situation de handicap], c’est très intéressant de les écouter. » Avec toujours le même rituel. Le candidat acquiesce, corrobore avec un exemple personnel – « chez moi, en Haute-Loire » – puis demande à un collaborateur de noter les coordonnées de la personne. « Il faut qu’on travaille dessus », promet-il.
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