La ville de Paris lance un plan de prévention et de lutte contre le port et l’usage des armes blanches par des mineurs.
Ce plan a été élaboré après une hausse des faits de ce type dans la capitale ces dernières années.
Il prévoit notamment de sensibiliser les commerces et de surveiller les ventes.
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Violences chez les jeunes : un phénomène qui inquiète de plus en plus
Deux mois et demi après la mort d’Abbas, tué à coups de couteau près du lycée Rodin dans le 13e arrondissement de la capitale et un mois et demi après la mort d’Elias, 14 ans, poignardé pour son téléphone portable dans le 14e arrondissement, près de la porte d’Orléans, Paris a lancé lundi dernier un plan de prévention et de lutte contre le port et l’usage des armes blanches par des mineurs.
Ce plan a été élaboré avec la Ville de Paris, la Préfecture de Police, le Parquet de Paris, le Rectorat de Paris, et la Direction territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse. Il s’agit pour eux de prévenir et de lutter contre le port et l’usage des armes blanches par des mineurs et de « faire face aux affrontements violents entre groupes de jeunes – dits ‘rixes’ – à Paris, dont une trentaine ont été recensés en 2024. »
Les personnes au contact des jeunes sensibilisées
Le plan dit « anti-couteaux » se fonde sur ainsi cinq axes opérationnels, qui seront mis en œuvre d’ici à la période estivale. Il s’agit d’abord d’« organiser une large campagne de prévention et de sensibilisation auprès des jeunes, au travers d’interventions en milieu scolaire et dans des lieux recevant des jeunes par des médiateurs, des agents de police municipale de la Ville et des agents des services jeunesse et sport ».
Il faut ensuite déployer « une campagne d’information auprès des jeunes et des parents pour sensibiliser sur les risques que constituent les armes blanches, via un flyer d’information et une vidéo à destination des jeunes ».
Empêcher certaines ventes dans les commerces
Paris veut également « renforcer les contrôles dans certains commerces types armureries et les passages des
médiateurs de la Ville, des agents de la police municipale, en lien avec les agents de la police nationale ». Elle veut aussi « sensibiliser les enseignes et les grands magasins de type bricolage, rayons cuisine etc.. qui offrent la vente des matériels susceptibles d’être utilisés par les jeunes comme des armes par destination », comme les outils tranchants ou dangereux.
Enfin, la ville souhaite « coordonner les acteurs de la sécurité autour de dispositifs opérationnels de prévention et de
sécurisation des établissements scolaires et centres sportifs ciblés par les Mairies d’arrondissement ». « Les agents de la police municipale et de la police nationale resteront en veille conjointe dans les arrondissements pour patrouiller et intervenir si nécessaire, chacun dans son domaine de compétences », précise-t-elle.