Transdev et l’opérateur milanais ATM vont obtenir la gestion de deux lots de bus exploités jusqu’à présent par la RATP, soit 37 lignes, a annoncé mardi 25 mars l’autorité organisatrice des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM).
Transdev hérite du plus gros marché avec deux dépôts de bus et l’exploitation de 19 lignes en Seine-Saint-Denis et dans neuf arrondissements parisiens. Côté emploi, d’après la RATP, 1 850 équivalents temps plein devront être transférés vers Transdev le 1er mai 2026, date de l’entrée en vigueur du contrat.
La surprise est venue du choix d’ATM, détenu à 100 % par la municipalité de Milan, pour récupérer à partir du 1er mars 2026 la gestion de 18 lignes situées principalement dans le sud des Hauts-de-Seine. C’est la première implantation en France de l’opérateur milanais, qui va récupérer 750 équivalents temps plein de la RATP dans l’opération.
Au total, ce sont donc 2 600 équivalents temps plein qui vont quitter le giron de la RATP pour rejoindre des concurrents d’ici un an. Il est prévu que les salariés conservent leur salaire et leur régime spécial de retraite pour les salariés au statut, mais l’organisation du temps de travail peut être rediscutée.
D’ici à 2026, le réseau de bus de la RATP va s’ouvrir à la concurrence avec le basculement de 19 000 travailleurs et 308 lignes de bus en dehors de l’établissement public RATP, soit vers des filiales du groupe, soit vers des concurrents ayant remporté les marchés.
Les plus gros morceaux, à savoir la plupart des lignes de bus de Paris intra-muros, seront attribués en dernier. Le tramway doit s’ouvrir à la concurrence en 2030, puis le métro à horizon 2039.