L’Union européenne (UE) doit soutenir de toute urgence un changement politique en faveur d’un avenir juste et équitable pour les Palestiniens et les Israéliens, par le biais d’une confédération de deux Etats souverains. Basée sur le principe de deux Etats dans un seul pays confédéré, suivant la proposition du mouvement A Land for All, cette confédération sera fondée sur la pleine égalité politique, la reconnaissance mutuelle, la liberté de mouvement, le partage de Jérusalem et un dispositif de retour pour les réfugiés par la coopération entre les deux Etats – et non par la séparation.
Alors que la guerre dévaste la vie des Palestiniens et des Israéliens, et que les juifs et les Palestiniens du monde entier sont en proie à la douleur, à la peur et au deuil, nous pensons que l’Europe doit agir avec courage et clarté. A Land for All est un mouvement politique qui regroupe des Palestiniens et des Israéliens de tout le territoire.
Le cycle actuel de la guerre, de l’occupation et du déplacement a atteint un point de rupture politique et moral. Le soutien continu – implicite ou explicite – de la communauté internationale au statu quo a permis l’aggravation de la violence, de l’impunité et de l’autoritarisme. Condamner les atrocités ou exprimer un soutien abstrait à une « solution à deux Etats » n’est plus suffisant. Ce qu’il faut, c’est un soutien concret à un nouvel horizon politique : un horizon ancré dans la justice, la dignité et l’humanité partagée des deux peuples.
Interdépendance profonde
Le modèle de la confédération – deux Etats dans un seul pays confédéré – propose cet horizon. Il s’agit d’un cadre pratique, mûrement réfléchi, créé par des Palestiniens et des Israéliens travaillant ensemble, fondé sur le droit international et les réalités actuelles.
Sur la base de notre attachement au droit international et de la reconnaissance des réalités de terrain, nous proposons une voie pragmatique : les deux peuples ressentent un lien profond à cette terre – et cela ne changera pas. Ce lien doit être reconnu et tout processus politique doit partir de la réalité actuelle, et non des cadres diplomatiques d’il y a trente ans, tels qu’ils existaient au moment des accords d’Oslo.
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