Le préfet de police de Paris a interdit vendredi 23 février trois rassemblements de contestation du pouvoir algérien prévus dimanche à Paris, place de la République, en raison de risques de troubles à l’ordre public « dans le contexte d’anniversaire du Hirak et de violences entre mouvances antagonistes anti et pro-régime ».

Les rassemblements devaient être organisés par le « Mouvement pour la justice et contre la corruption en Algérie », par un collectif pour « la libération immédiate de tous les détenus et prisonniers politiques et d’opinion en Algérie » et « pour l’installation d’une assemblée constituante souveraine », et par un autre collectif, « Libérons l’Algérie ».

Laurent Nuñez avait déjà interdit de tels rassemblements la semaine dernière pour les mêmes motifs.

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Cette année marque le cinquième anniversaire du Hirak, mouvement de contestation populaire initié en 2019 pour s’opposer à l’élection à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, poussé à démissionner.

Les autorités algériennes continuent de « réprimer les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique », en « ciblant les voix critiques de la dissidence », cinq ans après les manifestations pro-démocratie du Hirak, a dénoncé jeudi l’ONG Amnesty International.

Dans un rapport sur les cinq ans écoulés, l’organisation demande de « libérer immédiatement et sans conditions toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association ».

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Le Monde avec AFP

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